“Only Murders” : une saison 3 plus théâtrale que jamais pour Steve Martin, Martin Short et Selena Gomez

Quittant le confort de Belnord

Hubert Heyrendt, La Dernière Heure, samedi 12 août 2023

S’éloignant du format podcast “true crime” des deux premières saisons, la série new-yorkaise imaginée par Steve Martin est toujours aussi délicieusement décalée. On quitte cette fois le confort de Belnord pour plonger dans les coulisses d’un grand théâtre de Broadway.

Dès les premières notes de Siddhartha Khosla sur le générique animé d’Only Murders in the Building, proposant un panoramique sur la façade de Belnord Building, on replonge dans le cocon douillet d’une série au charme hors du temps. Laquelle régale par son trio de personnages attachants, jamais cyniques, par ses dialogues virtuoses et par son artificialité assumée, tant dans la direction artistique que dans ses intrigues. Car, si elle se déroule aujourd’hui et surfe sur la vague des podcasts documentaires criminels, Only Murders in the Building emprunte surtout aux codes du récit policier à l’ancienne, proposant un whodunit dans les règles de l’art.

Genre littéraire très populaire au début du XXe siècle, celui des romans à énigmes, devenu genre cinématographique, le whodunit (de l’anglais Who done it ? – Qui l’a fait ?) connaît un retour en grâce depuis le succès d’À couteaux tirés de Rian Johnson en 2019 et de sa suite sur Netflix Glass Onion en 2022. Mais aussi de Coup de théâtre de Tom George sorti l’année dernière. Sans parler des (pénibles) adaptations du Crime de l’Orient-Express (2017) et de Mort sur le Nil(2022) d’Agatha Christie (avant l’arrivée de Mystère à Venise le 13 septembre prochain) signées Kenneth Brannagh, qui s’y offre le rôle d’Hercule Poirot.

Dans les coulisses du théâtre

Pour cette troisième saison de la série produite par la plateforme américaine Hulu (et diffusée chez nous par Disney + dès ce mardi 9 août), ses créateurs Steve Martin et John Hoffman ont décidé de changer légèrement la donne. On quitte ainsi quelque peu l’iconique Arconia – en réalité le Belnord Building, où ont notamment vécu Lee Strasberg et Marylin Monroe -, mais aussi l’idée du podcast en train de se réaliser. Si Only Murders s’intéresse évidemment toujours à un crime, passant au crible chaque suspect au gré de ses 10 épisodes, l’intrigue s’attarde tout autant, via une série de flash-back, sur la production scénique de Death Rattle. En hommage à Agatha Christie, et notamment à sa pièce La Souricière.

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The Reconstruction of the Belnord

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A chamber was built beneath the fountain to house fountain plumbing drains

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How Much Would Mabel’s Apartment in the Arconia/Belnord Sell for on ‘Only Murders in the Building’?

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Everyone is well taken care of at the Belnord